► faye bliss rooney dilaurentis ft kristen bell

▲ ▲ things we don't talk about, better do without

« Je n’irai pas. » déclarais-je fermement à mes deux parents, me barrant la sortie comme si j’étais une prisonnière. « C’est pour ton bien Faye, tu nous remercieras plus tard, quand tout cela sera terminé et que tu seras remise sur pieds. » proclama sévèrement mon paternel. J’ai presque faillit y croire, comme s’il tenait un tant soit peu à moi, je sais pertinemment bien que je suis la risée de cette famille et que ma sœur est tout ce qui compte à ses yeux, leurs yeux ! « Non, non, non, je n’irai pas ! Vous m’entendez ? Vous ne pouvez pas me forcer, je n’irai nulle part, je ne veux pas vivre chez grand-mère et grand-père ! » hurlais-je pratiquement au bord des larmes. Ma mère, qui n’avait jusqu’ici pas encore participé à la conversation détourna le regard, par tristesse ou par pitié ? Telle est la question. « Pourquoi me faites-vous ça ? » serrant les dents comme pour se maitriser mon père répondit à ma question par un geste tout simple ; il m’attrapa le bras gauche et remonta la manche de mon gilet, laissant ainsi apparaître des traces toutes fraiches d’injections. « Il faut que tu te soignes ma chérie, tu n’es plus que l’ombre de toi, je ne te reconnais plus. Tu pourras nous haïr aussi longtemps que tu le souhaites mais sache que c’est pour ton bien, je veux retrouver ma fille avec ses joues roses et son teint frais et non une triste jeune fille à la mine cadavérique. » sur ces quelques mots ma mère s’approcha de moi pour me prendre dans ses bras, bras que j’évitai soigneusement afin d’aller rejoindre ma chambre.

Je fis résonner trois coups secs contre la porte d’entrée d’Aidan, j’espérais sincèrement qu’il soit présent car je n’avais nulle part d’autre où aller, demain j’étais censée partir direction Camberra afin d’aller vivre chez mes grands-parents mais pour ma part je vois les choses autrement, pas question de quitter Townsville. C’est légèrement surpris et à la fois fatigué qu’il vint m’ouvrir, sans attendre je me précipitai dans ses bras. Je ne peux pas envisager ma vie sans lui, il me manquerait trop. « Faye, que fais-tu ici ? » me demanda t’il, tout en me poussant à l’intérieur vers le canapé noir. « Je ne savais pas où aller, mes parents veulent m’envoyer à Camberra chez mes grands-parents. » lui répondis-je tout en me blottissant contre son torse. Doucement, il vint déposer un baisé sur mon front tout en me caressant les cheveux, le silence s’installa alors dans la pièce. Je sentais bien qu’il n’était pas comme d’habitude, à l’ordinaire il se serait empressé de me poser des tonnes de questions sur le pourquoi du comment. « Il faut que tu rentres chez toi, Faye. » l’entendis-je articuler péniblement. Brusquement, je me levai. Que venait-il de dire ? Il voulait que je parte ? « Tu te fous de moi ? Je viens de te dire qu’ils vont m’envoyer à Camberra si je reste chez moi et toi tu veux que je rentre ? Non mais je rêve ! Je rêve ! » hurlais-je hors de moi. A son tour il se leva, et vint prendre mon visage entre ses deux mains, « Il faut que tu partes, il faut que tu prennes tes distances avec moi, je ne suis pas la personne qu’il te faut, regarde ce que tu es devenue à cause de moi. Avant notre rencontre tu étais première de classe, tu étais une fille bien et modèle, tu ne fumais pas, tu ne buvais pas et maintenant de ma faute, tu te drogues. Tu dois t’éloigner de moi Faye. » Je sentis les larmes couler sur mes joues, il avait raison, mais je ne voulais pas entendre raison. « Pas question que je parte Aidan, je veux rester auprès de toi. » Sur ces quelques mots, il me lâcha, se dirigea vers la porte par laquelle j’étais arrivée et l’ouvrit. « Casse-toi, je ne veux plus de toi. C’était juste un jeu entre nous, maintenant que j’ai pu tirer mon coup je n’ai plus besoin de toi. Je ne t’ai jamais aimé Faye, tu n’es rien d’autre qu’une petite bourge parmi tant d’autres. » Déclara t’il sur un ton amusé, mais qui se voulait dur. Sans même imaginé qu’il avait pu mentir pour m’éloigner de lui afin que je me reprenne en mains, je partis en courant, les larmes me brouillant la vue.

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« Comment peux-tu te montrer aussi froide, être aussi indifférente ! » me cracha au visage Tammy, ma petite sœur, les joues emplies de larmes. « Je ne suis pas indifférente Tammy ! J’essaye juste d’être forte pour toi ! » M’époumonais-je. « Je m’en fou que tu sois forte Faye ! J’ai juste besoin de toi, j’ai besoin de ma grande sœur et non d’un robot sans émotion ! » Serrant les poings, je me retournai afin de lui faire face, les yeux remplis de colère. « Oh et bien désolé d’être un robot ! Mais je te signale ma petite que ce n’est pas toi qui a été exilée loin d’ici par nos parents ! Alors oui, excuse-moi d’être moins effondrée que toi ! » J’aurais voulu à cet instant frapper, cogner, me défouler sur n’importe quoi histoire de faire passer ma rage mais Tammy ne m’en laissa pas le temps et reprit la parole sur un ton légèrement plus calme : « Tu sais très bien qu’ils ont fait cela pour ton bien mais tu refuses de l’admettre ! C’est toi qui as coupé tout contact avec eux, avec moi, avec ta famille ! Tu étais tellement en colère contre nous que tu ne voulais même plus nous parler au téléphone ! » Tout à coup, mon cœur se serra, je sentis mes yeux se mouiller, ma vision se troubla, mon corps se mit à trembler et c’est à cet instant que mes jambes lâchèrent, que je me retrouvai par terre et que j’éclatai en sanglots. Sans plus attendre, sans aucune hésitation, Tammy courra alors jusqu’à moi et me serra fort contre elle. Quelques minutes plus tard, notre grand-mère vêtue de noir pénétra dans la pièce et déclara en parlant de nos parents ; « Il est temps d’y aller, on ne fait pas attendre les morts. »

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